Par Édith Monette de la Table régionale des organismes communautaires Famille de Lanaudière et Henri Thibodeau de l'Association Carrefour Famille Montcalm
De nos jours, la mobilisation est présentée comme une solution novatrice aux problèmes sociaux actuels. Pourtant, en regardant 20 ou 30 ans en arrière, force nous est de constater que la mobilisation était déjà bien présente en sol québécois et qu’elle a permis le développement des organismes communautaires. Ceux-ci occupent, d’ailleurs, un espace fondamental dans nos communautés. Peu importe le secteur auquel ils sont rattachés, les organismes communautaires offrent un nombre impressionnant de services aux personnes qui les fréquentent. Voilà un résultat concret de ce que la mobilisation a su développer et maintenir.
Actuellement, ce qui a été mis en place par certains organismes communautaires est menacé d’un retour à la case départ, justement à cause de certains projets dits de mobilisation. Le milieu communautaire, qui a toujours su trouver les moyens pour actualiser des services en collaboration étroite avec l’ensemble des instances qui, de près ou de loin, touchent au développement global des familles, est présentement fragilisé par certaines conceptions de ce que devrait être la mobilisation des collectivités.