par Patrick C. Pilotte, coordonnateur de la CTROC
Monsieur le premier ministre du Québec,
Par la présente lettre, je vous informe, au nom de la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires (CTROC), que nous dénonçons l’absence de débat public concernant le changement de gouvernance de l’État induit par l’établissement de «partenariats-publics-privés» dans la planification des services sociaux. Dans cette perspective, nous demandons la tenue d’un tel débat public démocratique et, d’ici la conclusion de ce débat, l’imposition d’un moratoire sur l’établissement de «partenariats-publics-privés-sociaux» (PPP sociaux). Notre position a été adoptée à l’unanimité par les membres de la CTROC lors de l’assemblée générale tenue les 12, 13 et 14 mai 2009.
Notre position ne remet pas en question la participation des fondations au financement des services sociaux et/ou des organismes communautaires, ni leur autonomie dans la gestion de leurs ressources financières. Les organismes communautaires reçoivent depuis longtemps du financement de maintes fondations. L’enjeu des «PPP sociaux» est ailleurs. Notre position vise à porter à votre attention les dangers potentiels de ce mode de gestion, particulièrement dans le secteur des services sociaux, et elle demande que vous preniez le temps et les mécanismes nécessaires pour bien peser ses multiples impacts.