par Michel Parazelli, Jacques Hébert, François Huot, Michèle Bourgon, Carol Gélinas, Claudine Laurin, Sylvie Lévesque, Marie Rhéaume et Sylvie Gagnon, 2003
Les fondements théoriques des programmes québécois de prévention précoce interrogent l'orientation normative des chercheurs et des intervenants ainsi que ses effets sur les pratiques démocratiques auprès des familles vivant des difficultés. Dans ce texte, nous avançons l'hypothèse selon laquelle les présupposés normatifs des fondements théoriques de la prévention précoce alimentent un fantasme scientiste véhiculé principalement par l'écologie du développement : contrôler l'évolution du développement des cycles de vie par une connaissance technique des schémas interactifs comportementaux.
Des objectifs tels que la prévention de la reproduction intergénérationnelle des difficultés d'adaptation sociale chez les jeunes doivent être examinés dans une perspective critique afin de susciter un réel débat sur les fondements éthiques et les conséquences politiques de ces programmes. Ces conséquences sont décrites en ce qui regarde les mères, les jeunes, les pratiques des organismes communautaires, celles des institutions publiques et le contexte démocratique global.